Durant la
période de préparation[1] de mon passage de grade (3e Dan), mon professeur Bernard Palmier m’avait fait une remarque. Il me demandait d’être constant en tant qu’Uke. En effet il
paraît que de temps en temps, je bloque Tori sans raison valable. Cette remarque
m’a fait réfléchir sur ma pratique d’Aïkido d’autant que ça n’était pas la
première fois que je l’entendais. Je me suis demandé pourquoi j’agissais ainsi.
Ma
première réponse à cette auto analyse fut que des fois Tori ne faisait pas bien
sa technique. C’est pourquoi je le bloquais question de lui faire comprendre.
Cette
première réponse ne m’était pas satisfaisante car je sentais que je ne voulais
pas voir la réalité d’en face. J’ai dû encore creuser pour me rendre compte que
des fois mon esprit vagabondait, ce qui coupait la relation avec Tori et par
conséquent bloquait la technique. Le fait d’être distrait causait donc ce
manque de constance dans l'acceptation.
La
pratique de l’Aïkido nécessite qu’UKe et Tori soient présents ici et maintenant
pour exécuter la technique ensemble. Une déconnexion mentale de l’un se
ressentira immédiatement sur la globalité de la technique. C’est pourquoi j’ai
donc décidé conformément aux remarques qu’on m’a faîtes, de mieux accepter la
technique. Cette acceptation nécessite d’être toujours à l’écoute de Tori de
telle sorte que même s’il ne réussit pas sa technique, qu’on comprenne son
intension et qu’on l’accepte finalement sans opposition. Cela rend la pratique
plus agréable et plus fluide pour Uke et Tori.
Mais il peut arriver que Tori et Uke souhaitent avoir une pratique très réaliste. C'est-à-dire qu’Uke ne réagira que s’il se sent vraiment concerné. Dans ce cas, l’acceptation doit se faire suite à une action franche de Tori. C’est une autre façon de pratiquer qu’on retrouve le plus souvent entre gradés. Mais l’essentiel, c’est-à-dire la relation entre Uke et Tori reste présente.
Mais il peut arriver que Tori et Uke souhaitent avoir une pratique très réaliste. C'est-à-dire qu’Uke ne réagira que s’il se sent vraiment concerné. Dans ce cas, l’acceptation doit se faire suite à une action franche de Tori. C’est une autre façon de pratiquer qu’on retrouve le plus souvent entre gradés. Mais l’essentiel, c’est-à-dire la relation entre Uke et Tori reste présente.
Le
travail sur l’acceptation constante de la technique ouvre un autre chantier
sous jacent qui est celui de l’écoute. Ce dernier est une qualité que je m’efforce
à développer. Le fait d’être constant dans l’acceptation m’oblige donc à écouter
attentivement Tori afin de comprendre son intension. Ce cas est donc un exemple
typique de l’Aïkido dans le développement personnel.
[1] Préparation c’est trop
dire puisqu’on y pratique l’Aïkido. On peut dire que c’est une période où on fait
plus attention à certains détails afin de mieux pratiquer par la suite.
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